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La Grande Motte/Tarascon/82km

JEUDI 12 JUILLET 2018

JEUDI 12 JUILLET 2018

LA GRANDE MOTTE – TARASCON : 82 km

Nous sommes très hésitants au départ faute de flèches. Nous gagnons le centre-ville de LA GRANDE-MOTTE et plus spécialement son esplanade sur le front de mer. C'est désert. La mer et le ciel ont déjà leurs couleurs des beaux jours. Un trait turquoise fait la transition entre les deux tons de bleu. Moment magique avant 7 heures du matin.

L'air iodé nous imprègne de son odeur. Les goélands débutent leur concert en attendant celui des cigales qui commencent en matinée pour se terminer bien après le coucher du soleil.

Au fur et à mesure de notre avancement, les pêcheurs à la ligne s'installent près des nombreux étangs que nous passons. Une voie verte goudronnée nous amène à LE GRAU DU ROI, port d'embouchure sur le grand Rhône. Le « grau » est une brèche percée dans une langue de sable ou de terre pour relier une lagune à la mer. Cette piste est très appréciée des cyclistes si l'on en juge le nombre qui nous double ou qui nous croise. Direction AIGUES-MORTES. Le chenal maritime n'est pas encore actif : péniches et bateaux sont amarrées. Comme la veille, ce jour nous ne voyons pas de ports à sec Il s'agit de parkings à étages pour les bateaux.

AIGUES-MORTES , défendue par ses remparts, est une ville située entre canal et salines. Nous faisons face à des monticules de sel de la marque « La baleine ». Nouvelle occasion d'approcher les flamands roses.

Le tracé de la VIA RHONA longe le canal du Rhône à SETE jusqu'à GALLICIAN, village de pêcheurs et de « sagneurs », exploitants de roseaux. A partir de là, nous optons pour la bretelle cyclable mise en place avec un balisage douteux aux endroits stratégiques. Nous abandonnons l'itinéraire que nous avions préparé car il est seulement dessiné sur une photocopie de carte routière au 1/100 000. La voie fléchée n'est pas en site propre. C'est une balade tout au long d'un itinéraire improbable fait de tronçons de petites routes. Nous pénétrons l'univers profond du territoire camarguais ; taureaux noirs – chevaux blancs en sont les témoins. Une multitude de lapins batifolent dans les prairies.

Nous pédalons de longs moments au beau milieu des rizières entre les étangs . Cette boucle cyclable nous fait traverser les terres fertiles de la partie occidentale du delta du Rhône. Les cultures y sont très variées : vignes – sorgho – maïs – céréales – tournesol – vergers – oliviers et des champs de melons qui , par l'odeur, nous font saliver. Nous trouvons également des plantations d'eucalyptus.

C'est toujours le même cagnard local mais aujourd'hui, en roulant, nous avons moins chaud du fait que le vent est fort et défavorable. En longeant le Petit Rhône, le parcours évite ARLES qui est en option. Nous connaissons cette ville pour l'avoir revisitée l'an passé. Nous poursuivons vers BEAUCAIRE-TARASCON .

La fin d'étape se réalise en début d'après-midi à TARASCON. Toujours pas facile de savoir où installer son nid pour la nuit d'autant que le terrain est imberbe d'herbe suite à de probables inondations qui ont cimentées le sol tout craquelé. Peu importe, le critère «  numéro1 » reste toujours l'ombre et aujourd'hui c'est très réussi. Des poules font leur vie parmi les campeurs. L'une d'elles, très curieuse est entrée dans la tente et s'est promenée sur notre drap.

Pendant que Soso relate les souvenirs de la journée, Jojo est reparti, à vélo nu, vers le patelin à la recherche du balisage du lendemain . L'office de tourisme de BEAUCAIRE lui apporte des précisions.

Nous repartons, en ville, en vélo sans les bagages pour le rituel des courses. Nous en profitons pour visiter le centre historique de la petite cité provençale de TARASCON. Village typique avec ses grandes demeures blanches et ses rues pavées si étroites qui restent toujours à l'ombre. TARASCON connue aussi dans nos souvenirs d'enfants, en cours d'histoire de France avec le fameux Tartarin de TARASCON. Photo oblige du monument qui lui est dédié.

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