Nazelles/Savigny/87km
JEUDI 26 JUILLET 2018
JEUDI 26 JUILLET 2018
NAZELLES NEGRON – SAVIGNY EN VERON : 87 km
Nous retournons à AMBOISE pour retrouver la Loire là où nous l'avions quittée la veille. Nous faisons face au prestigieux château encore dans l'ombre. Nous ne lâchons pas d'une semelle le fleuve alors que le jalonnement envoie dans les prairies et dans les vignes. Notre itinéraire personnalisé permet de profiter de belles images grâce à la projection du soleil sur les parois de tuffeau des troglodytes qui longent notre route.
Le ciel est bleu uniforme mais quadrillé dans tous les sens de traces d'avions. Il fait déjà chaud et cela va crescendo sans air.
Le tronçon MONTLOUIS-TOURS de la Loire à vélo est parfaitement roulant. C'est une piste en site propre en bas de la levée, un demi-étage en-dessous des voitures. On longe l'île de la Métairie, territoire classé espace naturel sensible. Un havre de paix .
La capitale tourangelle ne s'affiche pas à l'avance comme ce fut le cas pour GIEN ou BLOIS. TOURS est plutôt bien pourvue en pistes cyclables. Impossible de manquer la cathédrale St Gatien, patrimoine majeur de la ville, le balisage passe devant.
La traversée de la ville a, évidemment, les inconvénients de tout parcours urbain dont une série de « Stop » sur une contre-allée jusqu'au pont sur le Cher. Cette rivière devient notre fil conducteur sur près de 20 km. Les cyclistes se réveillent. Le trafic vélo s'intensifie. Nous passons près de trois jeunes filles, visiblement en panne, puisque l'un des vélos a les pattes en l'air. (Jojo laisse le patient debout lorsqu'il répare, certains le positionnent à l'envers. Avantages et inconvénients de chaque méthode à prouver??). Jojo ne propose pas d'aide. Il dira plus tard qu'il n'avait pas le temps . Ce matin, entre la traversée de TOURS avec plusieurs haltes et le passage au « casino », nous avons parcouru peu de distance au frais et Soso n'est vraiment pas performante, l'après-midi, avec la chaleur.
Une belle courbe de la rivière nous offre un point de vue imprenable sur le village de SAVONNIERES et son ancien port fluvial et ses authentiques bateaux de Loire amarrés : toues, gabares et futreaux.
Au Bec de Cher, confluence du Cher et de la Loire, nous retrouvons le fleuve sauvage. De notre côté, il y a si peu d'eau par endroits, qu'on a l'impression d'une mer à marée basse qui laisserait traîner ses algues et ce, d'autant que la rive opposée présente des criques avec plages pour le bonheur des baigneurs et des bronzeurs à l’œuvre. Les parasols multicolores sont dressés. Quelques canoës apportent également une touche de couleur vive au fleuve.
A BREHEMONT, charmant port ligérien, nous cédons notre place à l'ombre pour déjeuner à un couple qui roule en sens inverse de nous. On échange quelques minutes. Leur mode d'hébergement est l'hôtel. Leurs bagages sont donc très légers : pas de tente – pas de matelas – pas de duvets – pas de drap – pas d'oreillers – pas de table – pas de sièges...
En pleine campagne, en quittant un beau ruban asphalté pour un chemin, ce sont de vieux pavés qui forment le revêtement. C'est la journée ! Après les cales des petits ports logées à la même enseigne. Plus tard, nous passons à hauteur du château d'USSE, celui de la Belle au Bois Dormant. Photo oblige.
Sur 5 à 6 km, une large piste caillouteuse est idéalement ombragée par de grands arbres. Cette forêt alluviale nous apporte autant de plaisir qu'une douche.
Nous ne sommes pourtant pas encore à l'écurie... mais AVOINE est annoncée, riante localité que nous tardons à quitter suite à un défaut de balisage. Un jeune couple d'étrangers, randonneurs à vélo avec un bébé d'environ un an, nous remet sur le droit chemin.
Le bourg voisin de SAVIGNY EN VERON est celui de fin d'étape. Le camping est situé sur la piste. Il est tenu par un couple, depuis quelques mois, dont la femme, quadragénaire, est originaire d'AHUILLE et connaît L'HUISSERIE pour y avoir sa sœur qui y réside. Nous sommes les premiers cyclos à s'y reposer. D'autres arrivent tout au long de l'après-midi. Nous sommes en décalage, d'environ 2 heures, matin et soir, avec la plupart des randonneurs.
Pour nous, l'estimation moyenne est de 6 à 7 heures de selle par jour depuis le 23 Juin, début du voyage.
Jojo scrute le séchage du linge et jette un œil sur nos voisins les prenant en pitié. Le jeune homme semble très néophyte en matière de réparation de crevaison mais, avec beaucoup de temps, il se débrouille.