Condrieu/Anse/83km

MARDI 17 JUILLET 2018

MARDI 17 JUIILLET 2018

CONDRIEU – ANSE : 83 km

Nous sommes réveillés par les fourmis qui nous courent sur tout le corps. Une grande lessive ce soir permettra des les éliminer du drap. Pour les figues gardées pour aujourd'hui, c'est foutu, le sac est envahi des mêmes bestioles.

Nous ne sommes pas les premiers debout mais quittons le camping en-tête du peloton à 6h30. Certains ont un tel déballage que leur rangement n'est pas efficace.

Aujourd'hui c'est la journée pour laquelle nous psychotons depuis plusieurs jours du fait de la difficulté pour atteindre et traverser LYON. Le vélo-guide parle d'une improbable étape à réserver aux cyclistes aguerris : plusieurs tronçons sur départementales partagées et deux ponts à fort trafic à traverser. Tous les cyclo-campeurs interrogés, qu'ils soient français ou étrangers, qui viennent de cette direction sont satisfaits d'y être passés un jour férié ou ont contourné par les collines ou ont évité cette portion en empruntant le train.

C'est parti . Peu après le départ, sur la voie verte, à l'île du Beurre, des chicanes très serrées mettent les nerfs de Jojo à fleur de peau. Adieu la piste en site propre à LOIRE SUR RHONE. Nous entrons dans « l'arène » de la circulation. L'écarteur de danger est déplié et l’œil est au rétroviseur et au sol pour éviter les trous ou plaques d'égouts. Jojo suit son propre tracé sur la carte routière. Le trafic n'est pas plus important que dans d'autres grandes villes.

Le vieux pont suspendu à GIVORS est le seul endroit où les Lyonnais nous méprisent. L'endroit est étroit et il est difficile de nous doubler. Le fléchage provisoire de la VIA RHONA nous emmène par un chemin de halage caillouteux que nous aurions pu contourner. Il aboutit dans une zone industrielle avec des quantités de containers. La route est goudronnée et sans circulation. Le Rhône nous est toujours fidèle. Dans ce secteur, on constate que le vent s'est bagarré, dernièrement, avec les arbres. Le sol est jonché de feuilles émincées.

Nous roulons en zones urbanisées sur près de 30 km. D'abord la grande banlieue pour approcher le centre-ville de LYON enchaînant ainsi les petites villes de VERNAISON – IRIGNY – PIERRE BENITE – LA MULATIERE où nous passons vers 10 heures, surpris du si peu de circulation. On s'attendait tellement à se faire « raser  les fesses » par des wagons de voitures ! Petite pensée à Estelle et sa petite famille puisqu'ils résident à IRIGNY. Dommage de notre passage en semaine.

Cette étape est plus pittoresque que l'on ne l'aurait pensé de prime abord. A l'approche du cœur de LYON, les berges du Rhône sont doublés d'un réseau complet de voies cyclables sécurisées. Nous découvrons LYON avec FOURVIERE en arrière-plan. Photo souvenir.

Après la traversée du Pont de la Confluence, là où la Saône rencontre le Rhône, nous cherchons à longer la Saône, notre nouveau fil conducteur. Un cycliste interrogé nous prend en charge et nous guide sur 500 m. Nous profitons d'une panoramique d'exception sur les beaux quartiers en passant près du magnifique palais de justice et sa passerelle.

Nous voici sur la départementale dotée d'une bande cyclable, sur 25 km, jusqu'à ANSE, terme de cette étape. Nous nous écartons ainsi progressivement de la ville de LYON. Les points de vue offerts par la Saône, rivière navigable , deviennent de vrais tableaux de peintre notamment sur les hauteurs. Le vent freine notre vitesse déjà peu élevée. Jojo est, cependant, hyper satisfait de cette journée si appréhendée. Nous passons devant le restaurant Paul BOCUSE mais sans y prendre notre déjeuner.

Le camping nous souhaite la bienvenue en Beaujolais et Saône. Notre prochain but est d'atteindre la Bourgogne du Sud jusqu'à DECIZE, via MACON pour rejoindre, plus tard , La Loire à vélo. Nous avons passé les 2000 km dans la journée.