Castelnaudary/Pépieux/83km
LUNDI 9 JUILLET 2018
LUNDI 9 JUILLET 2018
CASTELNAUDARY – PEPIEUX : 83 km
Lever 5h45. Nous plions et grimpons aux sanitaires, avec nos vélos chargés, pour nos toilettes et petit déjeuner sur une table voisine. La pente est raide et la distance trop longue pour faire des allées et venues à pied.
Nous quittons CASTELNAUDARY, ville située au cœur du pays Cathare, présentant le plus grand port de tout le canal Le chemin de terre est assez stabilisé. Précaution à prendre cependant dans les descentes des écluses couvertes de gros graviers. Depuis le partage des eaux, nous n'avons plus à grimper aux écluses.
Il fait très chaud dès 9 heures ce matin et le vent du nord souffle de toute ses forces. Qu'il y aille, nous l'avons dans le dos . Le halage se dégrade et devient très étroit, juste la roue de vélo en partie découverte, le reste est couvert de grandes herbes. Cette portion, et plusieurs autres qui suivent dans la journée, demandent un maximum de concentration. Ce chemin est plus adapté aux VTT qu'aux vélos chargés. Le canal est tout proche !
Nous avançons au rythme d'une tortue. C'est inquiétant. Dès que l'occasion se présente, 15 km avant CARCASSONNE, nous faisons l'option de la route départementale, très fréquentée mais assez large.
Soso annonce une crevaison de la roue avant. Nous profitons d'un champ de vignes pour la réparation. Une nouvelle chambre à air prend le relais. Celle défectueuse sera réparée le soir par Jojo ( 2 pinçures). Pas étonnant avec toutes ces racines aussi grosses que des branches d'arbres..
Par la suite, la circulation est alternée. Une goudronneuse enduit la moitié de la chaussée. Nous roulons dans le goudron frais. Nos pneus deviennent de véritables « attrape-mouches ». Les graviers s'y collent à profusion. Jojo essuie tous les pneus d'une main mais, à la première occasion, ces enveloppes de chambres à air réitèrent leur petit jeu.
A CARCASSONNE, nous reprenons le canal du Midi qui ne comporte pas de signalétique. Seules les écluses permettent de se situer. Le ballet des bateaux de plaisance qui remontent vers TOULOUSE sont tout un spectacle. Sans qu'on s'y attende, dans les méandres, ils défilent apportant du contraste avec notre chemin rustique envahi de végétation sauvage.
Nous roulons pratiquement toute la journée sans ombre. La restauration de plantation d'arbres, aux essences variées, est trop récente pour abriter du soleil. Ces arbres remplacent les platanes qui ont été abattus et incinérés du fait de leur infection par un champignon contagieux (chancre coloré).
A TREBES, c'est la pause déjeuner près d'un groupe d'enfants que nous retrouvons le soir, au camping. A MARSEILLETTE , nous changeons de rive. Nous dominons une immense zone maraîchère où l'on produit fruits, légumes, vigne et même riz. A l'écluse de FONFILE, on cherche à joindre la route. Les éclusiers nous l'interdisent tant elle serait dangereuse. Dès que possible, nous empruntons le chemin dit « des cavaliers ». Il se situe au-dessus de celui du canal et est plus large. Il permet une vue aérienne sur le Minervois. L'heure est cependant à surveiller la roue plutôt qu'admirer le paysage fait de vignobles.
A LA REDORTE, nous quittons le canal pour nous diriger, par les terres, vers notre camping à PEPIEUX. Nous sommes à la limite de l'HERAULT. Il nous aura fallu 9 heures ( arrêts compris) pour parcourir 83 km. C'est fastidieux.
Un couple de campeurs cyclistes nous interroge sur le revêtement de la piste jusqu'à CARCASSONNE. Eux arrivent de BEZIERS et nous certifient que le halage vers SETE est impraticable avec des remorques. Nous revoyons la copie. Jojo mémorise les routes au plus près du canal et nous aviserons. Journée improvisation soucieuse.