Paray/Decize/86km

SAMEDI 21 JUILLET 2018

SAMEDI 21 JUILLET 2018

PARAY LE MONIAL – DECIZE : 86 km

Le temps est couvert mais la pluie a cessé dans la nuit. Une brume se lève au-dessus de l'eau. La piste bitumée ondule au gré des longues courbes du canal. On a l'impression de se promener dans un jardin public. Les promeneurs sont matinaux, à pied ou à vélo. On les rencontre souvent sous les ponts, là où la voie est très étroite. Le canal poursuit sa course vers la Loire qu'il franchit grâce au fameux pont-canal de DIGOIN. Nous mettons pied à terre pour la traversée non sécurisée et changeons donc de fil conducteur. Le canal latéral à la Loire est notre nouveau partenaire.

Les accès aux ponts sont toujours des difficultés mais les chicanes, à mi-pente, sont ouvertes. Si nous devions donner un thème à chaque étape, celle-ci serait «  le monde animal « . Les premiers à nous distraire sont les canards en bandes qui se laissent aller sur l'eau calme ; un troupeau de moutons déambule sur la rive opposée ; une dizaine d'oies dans un enclos ; un héron qui attend notre passage pour s'envoler ; un chevreuil qui prend ses jambes à son cou dès qu'il nous aperçoit ; trois ou quatre chiens qui débouchent d'une ferme à vive allure. Une montée de stress injustifiée. Ils viennent juste réclamer un câlin. Ils sont même envahissants. Difficile de repartir .

A DIOU, Jojo, toujours aventurier, s'interroge sur la poursuite par le halage en bord de canal, toujours non aménagé, d'après les personnes interrogées. Soso s'oppose à de nouvelles expériences et opte pour la variante, facile, par une belle voie verte goudronnée sur une ancienne voie ferrée. Elle conduit à BOURBON-LANCY.

La seconde partie de cet itinéraire personnalisé, par une départementale peu fréquentée, est laborieuse et douloureuse pour le fessier. La route est rectiligne, plate et sans haies. Le décor est répétitif : champ de maïs, champs de chaume avec ou sans rouleaux de paille. Les villages sont très espacés. Le vent de face est si fort que nous nous relayons tous les deux kilomètres. Notre distraction du moment est le nom des hameaux.

Nous croisons une dizaine de cyclo-campeurs qui ont donc, eux-aussi, choisi le même itinéraire que nous dont un breton, d'après son drapeau, qui tracte une remorque composée d'un attelage et d'une roue de vélo sur laquelle sont installés un porte-bagages et deux sacoches.

Au camping de DECIZE, compte-tenu du temps très orageux, nous choisissons un emplacement à proximité immédiate de la salle commune aménagée en cuisine et salon mais quand le soleil refait surface, c'est intenable. Jojo déménage à l'ombre. Une cyclote étrangère, la cinquantaine, se mêle de nos affaires. Elle veut nous imposer de loger près d'elle et étend notre linge sur un sèche-linge à l'abri alors que Jojo a tendu un fil au vent. Elle ne connaît pas Jojo ! Il reprend le linge et le remet où bon lui semble. Elle arpente le terrain de camping dans tous les sens et reste toute la soirée en cuissard. Un autre sportif attire notre attention. Il voyage à trottinette. Il est parti de NANTES et suit la VELOROUTE 6 jusqu'à MULHOUSE. Ses bagages sont composés de deux sacoches et d'une minuscule toile de tente. Dans les montées, il fait de la marche à pied. Il est emballé par son engin. Jojo accepte sa proposition et fait un petit tour avec ce nouveau mode de transport.

Il fait trop chaud pour se déplacer à vélo.... Après la douche, nous faisons le tour de la ville à pied en profitant du spectacle d'un concours régional de pétanque. Cette première ville ligérienne est située à moins d'un kilomètre du camping par l'allée des magnifiques platanes, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.. DECIZE est une cité batelière, carrefour entre la Loire, la canal du Nivernais et le canal latéral à la Loire.

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