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Lagruère/Moissac/99km

VENDREDI 6 JUILLET 2018

VENDREDI 6 JUILLET 2018

 

LAGRUERE – MOISSAC : 99 km

 

Il suffit de pousser nos vélos sur quelques mètres et nous sommes sur le bord du canal. A cette heure matinale, la piste est déserte. L'eau du canal n'a pas encore revêtue ses habits d'apparat. Elle est trouble et de couleur verte mate. Les oiseaux accompagnent notre progression. Un écho de mélodie.

 

Au fur et à mesure du temps apparaissent des chiens, toujours en liberté. Les maîtres sont à la traîne loin derrière. Nous sommes sur nos gardes. Vers 9 heures, nous croisons les premiers randonneurs à vélo, souvent des hommes seuls.

 

Nous voici au port de BUZET SUR BAISE, village renommé pour sa viticulture. Sur un tronçon de voie partagée nous trouvons quelques voitures et deux faucheuses de bermes et haies, qui travaillent en binôme. Elles s'arrêtent et se rangent pour nous laisser passer.

 

Nous traversons ensuite des zones de vergers ( pommiers ) et de champs de kiwis. Les cultures de maïs prédominent toujours. Plus tard nous rencontrerons des professionnels à la cueillette de brugnons. Les pruniers à pruneaux ne seront pas visibles de la journée.

 

Le canal s'éclaire. Les nuages s'estompent. Les eaux troubles deviennent brillantes et le miroir de la nature joue son rôle. C'est magnifique. Le décor est majestueux avec ces grandes allées de platanes et ces petits ponts aux formes diverses.

 

Le canal, souvent rectiligne, présente des berges habillées de végétation, de véritables murs végétaux. Ses courbes rompent la monotonie du décor. Mais on ne s'ennuie pas de rouler à ses côtés. Rien à voir avec les pistes forestières des Landes.

 

Au pont-canal d'AGEN, qui permet de faire passer la navigation au-dessus de la Garonne par le canal de Garonne, comme tous les promeneurs, nous traversons les 539 m, vélo à la main. L'espace est réduit et il n'y a pas de garde-fou !

 

Les bateaux en navigation se font de plus en plus nombreux. Les plaisanciers utilisent une perche en amont et en aval des écluses qui permet l'ouverture des écluses. Près d'une dizaine de bateaux qui ont chaviré sont encore en vue sur notre parcours. Grande interrogation. Pourquoi ? Quand ? Et Comment ?

 

A proximité de GOLFECH, deux panaches blancs, sortant de deux cheminées signalent la présence de la centrale nucléaire.

 

La voie verte progresse en direction d'AGEN, coincée entre la route, la voie ferrée et la Garonne. Les trains de marchandises sont très bruyants. Les cigales sont de retour. Leur chant apporte du soleil dans nos âmes, tout comme la voix des gens d'ici, avec leur accent du Midi.

 

Nous voici à la confluence de la Garonne et du Tarn. Nous poursuivons le long du canal jusqu'à l'entrée de MOISSAC où nous prenons la direction du camping de l'Ile de Bidounet. Nous nous sommes avancés de 16 km sur l'étape de demain pour pouvoir retarder le réveil demain matin.

 

Très belle journée semi-ensoleillée et très facile. Juste les passages de pont qui exigent de l'énergie. Un jeune père de famille fait part de sa surprise de la difficulté, dans les côtes, de traîner une remorque.

 

Après dîner, retour en ville pour visite de cette cité du Tarn et Garonne, dont l'abbaye est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.