Moissac/Toulouse/72km
SAMEDI 7 JUILLET 2018
SAMEDI 7 JUILLET 2018
MOISSAC – TOULOUSE : 72 km dont 63 avec bagages
C'est un peu notre jour de repos. Nous partons à 8h30, pour une courte étape, au lieu de 6h45 depuis une semaine. Le soleil est déjà bien vaillant. Beau bâtiment que le moulin du camping que nous quittons.
Nous traversons plusieurs ponts canaux dans la journée. Celui de Cacor est franchi à pied car le tablier pavé de galets est instable et étroit, et sans parapet.
La définition de rive droite et rive gauche est directement liée au sens d'écoulement des eaux du canal. Le parcours suit la rive gauche par une piste roulante bien ombragée. Nous arrivons au port de CASTELSARRASIN. Les bateaux à quais sont aussi nombreux que dans un port maritime : des beaux, des moches, des vieux, des jeunes, des petits, des grands. Il y en a vraiment de tous les styles. Décor très hétéroclite.
On évolue toujours au milieu des champs de maïs et de tournesol, que la piste surplombe. Le maïs est bien portant avec cet arrosage permanent. De nombreuses stations de pompages tirent l'eau du canal. Nous longeons également des vergers aux fruits colorés sans pouvoir les déterminer. Un profond fossé nous en sépare.
Le parcours alterne entre zones ombragées ou non avec un revêtement dégradé par endroits. Nous arrivons à la pente d'eau de MONTECH, système inédit et expérimental de type ascenseur à bateaux. Mesurant 446 m de long sur 6 m de large, elle fut mise en service en 1974. Elle était réservée aux bateaux de 30 à 40 m. Son fonctionnement est basé sur le principe d'un bulldozer, qui au lieu de pousser de la terre déplace un volume d’eau sur lequel se trouve le bateau.
On change de berge, empruntant l'unique passerelle (en bois) du parcours. Son dénivelé est correct.
A l'approche de la ville rose, l'activité industrielle et grandissante mais nous sommes toujours à la campagne. De l'autre côté du canal se présente un immense parc de véhicules neufs protégés par des toits couverts de panneaux solaires.
Nous installons notre table à une écluse faute d'espace pique-nique. Nous sommes au ras de la piste. Les cyclistes, voyageurs, randonneurs ou sportifs sont de plus en plus nombreux. Un trio de filles demande de l'aide. L'une d'elles, avec son vieux vélo vert, a des soucis de manivelle. Elle réclame une clé de « huit ». Jojo ne possède pas cette dimension dans son trousseau. Elle trouve son bonheur chez un riverain quelques kilomètres plus loin. Nous les dépassons. Cette jeune femme, expérimentée en balades à vélo nous décrit verbalement le parcours entre TOULOUSE et SETE. Elle est rassurante. En effet, depuis hier soir, nous avons des doutes sur la faisabilité de notre projet du fait de la chaleur persistante et surtout de l'éloignement de certains campings dans les terres. Les forts dénivelés nous hantent. Les organismes s'épuisent et le moral est au plus bas.
A l'entrée de TOULOUSE, 5 à 6 km du centre historique, c'est la fin de l'étape à un peu plus de 14 heures. Nous arrivons au camping du Pont de Rupé. La population qui l'occupe, en majorité masculine et de moins de 30 ans ne parle pas notre langue. Ces jeunes hommes semblent être des ouvriers. C'est le week-end, la bière coule à flot et le verbe se fait haut.
Il fait près de 40°. Pour nous et pour eux c'est grande lessive à la buanderie du camping. Les machines tournent en boucle ainsi que les sèche-linge car les fils tendus sont interdits.
En soirée, nous reprenons nos gentils vélos ( sans bagages, ils obéissent mieux) pour nous rendre au « GEANT » de FENOUILLET. Une galerie marchande géante. Ce déplacement se fait dans une circulation routière terrifiante.
Au camping, nous assistons au départ de deux jeunes espagnols, dont tous les gros bagages sont sanglés sur les porte-bagages avant et arrière. Ils font plusieurs essais de conduite dans le camping avant le départ définitif vers 19 h. Ils s'en vont emprunter un autobus de nuit qui doit les conduire à BARCELONE. Vélos et bagages iront dans les soutes.