Airvault/Verruyes/66km
VENDREDI 29 JUIN 2018
VENDREDI 29 JUIN 2018
AIRVAULT – VERRUYES : 60 et 66 km
Journée de galère. Partis à 7 heures, arrivés à 15h30, plus tard que les autres jours pour 20 km de moins.. On croyait être au camping pour déjeuner et se protéger plus vite du soleil. Vu les événements, il n'en sera rien. Tout commence dans les 2 premiers kilomètres, . avant un roquet dans la ville d'AIRVAULT. Le câble de dérailleur de Soso rend l'âme. La manette tourne dans le vide. Dans cette bourgade encore endormie à cette heure matinale, Jojo joue au mécano à même le trottoir. Il change le câble. Ce type de pièce de rechange et certains outils font partie du voyage. Soso fait un test. Pas de problème, les vitesses sont à nouveau, bien synchronisées. C'est donc parti pour la première montée de la journée avec petit plateau et grande couronne.
Pour une raison indéterminée, tout à coup, presque au bout de la difficulté, voilà que sa roue arrière se bloque. La chute est inévitable. Tout verse à droite y compris la conductrice qui s'en sort avec une égratignure du coude. Les dégâts mécaniques sont cependant importants. Le dérailleur est entré dans les rayons. Jojo, toujours gantés cycliste a rapidement les doigts plein de cambouis pendant que Soso assiste à l'opération juste en maintenant son vélo debout, lui qui cherche, sans arrêt à se coucher. La béquille est peu efficace avec un tel chargement. Le dérailleur est tordu et la chaîne saute du galet mais il faut bien continuer... Les vitesses deviennent capricieuses. Quand ça coince, au pied de certaines côtes, Jojo les passe manuellement et Soso se limite au changement de plateau. C'est dire que cette procédure n'est pas avantageuse et stressante d'autant que cette journée est la plus chargée en côtes. C'est effrayant de descendre, on sait qu'un nouveau calvaire va suivre.
On s'enfonce dans le bocage gâtinais. Les paysages passent au second rang ! Le village de ST LOUP SUR THOUET avec ses venelles et ses demeures à pans de bois ne nous laissent, cependant, pas indifférents. La Vélofrancette emprunte l'exceptionnel pont médiéval de GOUGE.
L'arrivée à PARTHENAY est exigeante mais ce n'est rien par rapport à ce qui nous attend. Cette ville juchée sur un éperon rocheux est ceinte d'imposantes fortifications appuyées par une citadelle. Le mécanicien décide de partir à la recherche d'un nouveau dérailleur. Il laisse femme et bagages le long du cimetière et se dirige, à vélo nu, vers le centre-ville. Opération réussie mais le vélociste est situé de l'autre côté de la ville, là où notre piste passera dans quelques kilomètres. 6 km de dénivelés pour Jojo et 45 mn de pause pour Soso. La réparation est programmée pour ce soir.
La suite de l'itinéraire balisé est une grossière erreur de décideurs non pratiquants ! Nous dévalons un raidillon sur un sentier aux grandes herbes non fauchées avant d'aboutir à une rampe sur cailloux et ornière qui ramène dans le centre historique de PARTHENAY Nous ne sommes pas trop de deux pour pousser chaque vélo, chacun son tour. Ils repartent en marche arrière . C'est épuisant. On y met toute notre énergie.
La capitale de la Gâtine présente des maisons à colombages et une rue pavée que nous montons tant que nos forces le permettent. Nous perdons le balisage. On redescend une rue à tort, on remonte à pied tant c'est pentu, en poussant chacun sa bécane. Grâce aux informations d'une riveraine, nous retrouvons nos marques au parc de la base de loisirs où nous déjeunons de lapin en conserve.
La route s'élève encore et toujours. Le parcours ondule vers le Sud avec un vent favorable. Nous évoluons dans un décor rural verdoyant. Les moissons sont parfois commencées. Nous sommes toujours sur des voies partagées, voire-même une route barrée que nous empruntons à nos risques et périls. Par chance, les employés nous autorisent à rouler sur le goudron frais qui vient d'être tassé mais qui colle encore aux pneus.
Quelques nuages blancs voyagent dans un ciel bleu azur. Ils nous protègent régulièrement des assauts du soleil.
A MAZIERES EN GATINAIS, nous quittons le jalonnement pour nous diriger vers le camping de VERRUYES. L'accueil est chaleureux. Il n'existe pas de commerces alimentaires dans ce village, à part la boulangerie, nous n'avons plus la pêche pour remonter 5 km pour aller faire des courses. Ce soir, ce sera restauration rapide au camping lors du concert et pour demain midi, on avisera le moment venu.
Après bâtisseur de tente, Jojo se fait mécanicien. Le nouveau dérailleur est installé et testé par ses soins. Gênant mais moins grave, constat est fait que son compteur n'est plus fonctionnel. Il affiche uniquement l'heure.
Contrairement aux idées reçues, les mollets sont douloureux, non par le pédalage qui sollicitent les cuisses,, mais par les multiples « poussettes » de nos engins sur des rampes très dénivelées.