Uchizy/Santenay/76km

JEUDI 19 JUILLET 2018

JEUDI 19 JUILLET 2108

UCHIZY – SANTENAY : 76 km

Après une soirée originale à observer une cigogne venant, régulièrement, approvisionner ses deux ados et une nuit tranquille, nous mettons le nez dehors. Une brume monte de la SAONE et il fait frisquet. Les bras doivent être couverts. Cela fait si longtemps.

Nous roulons d'abord en aveugle, tant le soleil levant nous éblouit avec son miroir dans la rivière. Nous poursuivons le tracé de la veille. Le fascicule de route nous avertit d'une montée entre 10 et 13% dans moins 6 km. Le mental et les jambes sont prêts. En fait le halage a été aménagé au-delà, depuis l'édition du livre, et nous arrivons à TOURNUS sans effort.

Les grosses côtes sont notre bête noire. Il faut savoir que nous tractons ou transportons des bagages dont le poids représente la moitié de notre masse corporelle. Contrairement à certains cyclos, nous ne souhaitons pas d'assistance. La liberté a un prix.

Le topo-guide dit qu'il faut, à regret, quitter la rivière jusqu'à l’entrée de CHALON SUR SAONE, soit sur 35 km. Sans doute, n'avons-nous pas eu assez de chemins, nous poursuivons par le halage caillouteux. Cette fois, pas de galets roulants qui se dérobent sous nos roues, mais des pierres angulaires bien calées au sol, des nids de poule et des boviducs. Une pierre plus acérée se permet de pénétrer le SCHWALBE et la chambre de la roue de la remorque de Jojo. Réparation sur le terrain. Pendant ce temps, Soso inspecte les lieux à pied et découvre un pêcheur et son campement sur le bord de rivière. Cet indic permet de savoir que plus loin c'est impraticable tant il y a de trous. Le conseil est de faire demi-tour sur quelques centaines de mètres, de gravir le petit talus et d'emprunter le chemin à vaches, herbeux, qui va nous conduire à GIGNY SUR SAONE.

Nous voici maintenant sur d'agréables petites routes de campagne, en plateaux, mais nous avons perdu le balisage de la voie bleue. Les villages sont dans la prolongation les uns des autres. A ST LOUP DE VARENNE, une déviation pour travaux, nous amène à la Nationale 6 ( la plus meurtrière). Nous retournons aux travaux pour négocier notre passage. Un employé nous donne le tuyau de contournement par un petit chemin de sable.

Après LUX, nous retrouvons la SAONE par un halage rustique où Jojo perd la moitié de ses outils, dans une secousse, sa trousse de matériel de réparation étant restée ouverte depuis la crevaison. Heureusement que Soso roulait derrière ! Ce chemin se termine par une piste cyclable en ville de CHALON SUR SAONE.

L'esplanade et les rues sont très animées. C'est la période de festival de théâtre de rue. Pour rejoindre l'ancien canal, ,nous traversons la ville en direction du Nord. Sur le parking du Carrefour Market, il y a un grand élan de solidarité . Plusieurs personnes se regroupent et donnent leur version sur la route à suivre.

Nous passerons l'après-midi sur la VELOROUTE 6. Adieu la SAONE. Nous foulons les mêmes endroits qu'à notre voyage à vélo en provenance de HONGRIE et ce jusqu'à la maison. Une voie verte goudronnée longe le canal du Centre. Il semble très étroit après le Rhône et la Saône. Un long ruban d'eau verte ourlé de végétation opaque jusqu'aux trouées d'arbres où nous surplombons une immense plaine dorée et verte, des champs de chaume et des prairies à perte de vue.

Nous progressons tout près des péniches et bateaux. Nous atteignons CHAGNY, village remarquable avec son port fluvial, par une succession d'écluses bien ordonnées, rapprochées et très montantes. Nous avons perdu la climatisation de la matinée. En changeant de direction, le vent favorable nous fait ressentir la température réelle de l'air.

Le canal est en altitude (237m) et le village de fin d'étape est dans un grand creux. SANTENAY est une bourgade thermale sans beaucoup d'âme. Quelques grandes caves occupent le milieu du bourg. Les côtes de BEAUNE sont à nos côtés.