Le Verdon/Lacanau/104km

MARDI 3 JUILLET 2018

MARDI 3 JUILLET 2018

 

LE VERDON – LACANAU-VILLE : 104 KM

 

A partir de maintenant, nous suivons le fléchage du canal entre deux mers à vélo, soit ROYAN à TOULOUSE (véloroute 80). Le parcours cyclable emprunte, provisoirement, depuis des années... la Vélodyssée. Une étape facile au milieu des pinèdes. Le tracé dénué d'automobiles en pleine nature, nous rend bien seuls pendant plusieurs heures.

 

A SOULAC SUR MER et MONTALIVET, l'itinéraire approche le front de mer et cette fois, elle est là, bien bleue et magnifique avec ses rouleaux bien blancs. C'est marée haute. Ces points de vue sont sublimes. Le vélo redevient un plaisir. L'air iodé nous imprègne les narines. C'est agréable.

 

A SOULAC, photo obligée de l'immeuble que les habitants ont dû quitter du fait qu'au fil du temps, cette résidence se trouve les pieds dans l'eau. Les vitres sont éclatées. Les appartements sont délabrés. Mauvais investissement pour ces gens là.

 

La surprise du moment, tôt ce matin. Sur un parking en ville de MONTALIVET, une personne dort, à l'air libre, dans un sac de couchage sur le toit de son petit camion !

 

Nous traversons quelques forêts de chênes liège et d'importants domaines de forêts de pins avec un concert incessant de cigales . La piste est goudronnée. Partout ailleurs, les espaces sont constitués de sable. Tout au long de cette étape, nous croisons des parcelles de bois mises à plat avec des panneaux indiquant «  Ici, la régénération naturelle est engagée ». Ceci permet aux jeunes pousses de se développer et favorise la diversité de la faune et de la flore. Cette procédure permet de créer des zones coupe feu.

 

A HOURTIN-PLAGE, nous quittons la Vélodyssée, direction CONTAUT par des toboggans géants dans la forêt dunaire. Dès que nous retrouvons la route, le choix est vite fait. Nous optons pour la facilité.

 

A HOURTIN-VILLE nous empruntons une nouvelle voie verte asphaltée, une ancienne voie ferrée encore plus déserte et dégagée de toute végétation nous offrant en proies au soleil dès qu'il sort des nuages . Peu avant midi, les estomacs sont dans les talons... nous installons la table pour chauffer notre déjeuner(conserves) alors que tous les feux sont interdits.

 

Dans un virage, ils sont si rares ! La forêt disparaît et de géantes rampes d'arrosage font face à nous dans une plaine agricole à perte de vue où les cultures d'asperges et de maïs dominent. Quelques bâtiments de ferme bordent notre chemin. Dans une autre courbe, nous retrouvons un tracé rectiligne entouré d'arbres. Nous repartons dans le décor initial. Nous devons faire des pauses pour soulager le fessier. C'est monotone. Les paupières de Soso deviennent de plus en plus lourdes. Le mental se disperse mais le pédalage se fait par routine.

 

LACANAU-VILLE. Nous cherchons un camping. Une première personne nous envoie vers LACANAU-OCEAN, une autre nous fait faire demi-tour et nous conseille, vers le Vieux Port. Malheureusement il s'agit d'un centre de vacances. Le personnel de ce centre nous indique un camping au centre-ville. Il n'est plus fonctionnel et est fermé définitivement. Nous reprenons la première option et tout cela nous occupe , à notre regret, pendant plus d'une heure.

 

Au camping 3 étoiles des Fougères, c'est la belle arnaque. Le tarif de la veille est multiplié par trois avec la seule prestation, sanitaires avec eau chaude et présence d'une machine à laver le linge. La négociation d'un départ avant l'ouverture à 8h30 donne lieu à beaucoup de discussions. Nous déposerons le badge d'entrée dans la boîte à lettres mais une caution nous est demandée. Nous prévenons le propriétaire que nos appréciations, via les réseaux sociaux, seront négatives.

 

Nous devons retourner au village pour faire nos courses . Nous attendons quelques heures afin que certains produits frais puissent se conserver jusqu'au dîner. Ce moment de promenade sans bagages est un moment privilégié. Nous roulons nettement plus vite et nous partons pour acheter des produits alimentaires qui nous font plaisir. Soso déteste les jours où les courses doivent être réalisées le matin. C'est du temps de fraîcheur perdu.

 

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