Ambrières/L'Huisserie / 65km
LUNDI 25 JUIN 2018
LUNDI 25 JUIN 2018
AMBRIERES LES VALLEES-L'HUISSERIE : 65 km
Il fait plus chaud que la veille. Pas d'humidité. Pour le retour à la voie verte il faut pédaler sur 3 km mais cette option est plus adaptée à nos bagages que celle préconisée par la tenancière du camping, qui proposait la passerelle. Celle-ci est si bombée qu'il aurait fallu décrocher nos remorques à plusieurs reprises et grimper par un chemin de terre à ornières ! Le repérage a été fait hier soir à pied.
Cette ancienne voie ferrée nous est assez familière. Nous roulons sur « nos terres ». Le majestueux viaduc en granit qui franchit la Mayenne à plus de 20 m de hauteur nous offre toujours des vues aussi magnifiques. Nous cousinons étroitement avec le vélo rail de ST LOUP DU GAST où nous trouvons quelques espaces boueux.
Nous atteignons les faubourgs de Mayenne et quittons provisoirement le fléchage pour récupérer la cyclote du jour, la jeune sœur de Jojo.. Après une pause café à son domicile, nous gagnons le halage qui longe fidèlement la rive gauche de la rivière, la Mayenne. Françoise transporte le pique-nique du trio dans un sac réfrigéré qui épouse à merveille l'une de ses sacoches latérales.
Avant MOULAY, un chien sans laisse randonne sur le halage, montrant à priori, le chemin à son maître qui a le museau plus rouge que l'animal ! Nous évoluons en profitant de sublimes points de vue sur la rive opposée, riche en végétation et belles demeures qui se mirent dans l'eau comme dans un miroir. L'horizon est ourlé de châtaigniers en fleurs. Ces variétés de paysages, au bord de l'eau, apportent une émotion positive à chaque instant, contrairement aux voies ferrées, qui ont pour avantage d'être bien ombragées, mais monotones.
Très vite on oublie ces tableaux naturels qui nous entourent. La concentration est au sol. On essaie de se frayer un chemin sur une épaisseur de cailloux fraîchement étalée. La machine est à l’œuvre. On doit se ranger à la clôture.. Pour le compactage, ce sera pour plus tard. L'employé dit qu'il ne peut pas être partout. La conduite est scabreuse. Soso manque de dextérité, et par prudence, préfère la marche à pied mais « la poussette « du vélo et de la remorque demande une surdose d'énergie. Belle récolte de cailloux plein les godasses... Françoise l'accompagne laissant Jojo prendre de l'avance puisqu'il réussit à garder l'équilibre et à pédaler, tant bien que mal, sur ce sol non stabilisé. Cet épisode paraît interminable .Plus loin, aucune séquelle des grosses inondations des derniers quinze jours. Le sol a été décapé.
Connaissant l'histoire de cet ancestral halage nous ne prêtons pas attention aux micro centrales hydroélectriques ou aux maisons éclusières souvent très fleuries mais elles valent d'être citées. Au niveau de SACE, à une écluse, une voiture est en travers du chemin. La femme guide le chauffeur septuagénaire qui essaie de faire demi-tour en évitant le plongeon. Panique à bord ! Ils sont perdus. Ils viennent rendre visite à leur petit-fils, boulanger, dans une ferme communautaire. Le rendez-vous est fixé à SACE mais ils voulaient voir...(on ne sait quoi?) … Nous les aidons, dans la manœuvre et verbalement pour la route à prendre. Il se trouve que nous connaissons l'existence de cette ferme depuis 3 semaines pour l'avoir visitée le 13 Juin.
A ST JEAN SUR MAYENNE, Françoise dresse le couvert sur une table qui s'offre à nous. Pique-nique gastronomique avec comme dessert un tiramisu revisité aux framboises de son jardin. Chacun sa route, chacun son chemin. Nous continuons en se tournant le dos après s'être promis un autre bout de chemin ensemble, fin juillet, lors de notre retour de voyage, sur l'étape d'ORLEANS.
Nous longeons la rivière pour traverser la ville de LAVAL et poursuivons jusqu'à l'écluse de Bonne d'où nous remontons vers L'HUISSERIE. Ce soir nous hébergeons « chez l'habitant « . Nous y sommes dès 14h30 et c'est tant mieux car il fait très chaud avec le vent dans le dos. Le cyclo-camping est un peu comparable à la randonnée en montagne. Peu importe la distance parcourue, c'est le nombre d'heures de selle dont on se souvient !
Profitant d'une machine à laver, Soso remet le trousseau à l'état du départ. Quant à Jojo, il réalise ce qui lui trotte, secrètement, dans la tête depuis 2 jours. Il installe un porte-bagages à l'avant du vélo de Soso pour mieux équilibrer ses bagages.