Santenay/Paray/88km
VENDREDI 20 JUILLET 2018
VENDREDI 20 JUILLET 2018
SANTENAY – PARAY LE MONIAL : 88 km
Nous enroulons la descente d'hier soir vers le haut pour retrouver le canal. Le pourcentage de dénivellation est correct. On s'attendait à plus d'efforts à fournir. Notre première rencontre ce sont les canards qui forment de beaux « V » dans les eaux troubles du Canal du Centre. La piste cyclable asphaltée prend fin à ST LEGER SUR DHEUNE.
Pour éviter le trafic routier, le tracé officiel de la VELOROUTE 6 est fléché avec plusieurs côtes dans la campagne. Nous l'ignorons et restons sur le bord du canal en empruntant la départementale avec des flux plus ou moins importants dans la circulation. Dommage que la maréchaussée n'ait pas équipée nos vélos de radars de vitesse ou téléphones portables au volant. La petite commission que nous aurions pu en tirer nous aurait apporter un beau petit pécule !
Chaque écluse est l'occasion d'une montée mais, pour les voitures, les côtes sont rognées et donc plus douces que les roquets de la veille en site propre. Nous atteignons le point culminant (304m) à l'échelle d'écluses à ECUISSE.
Entre MONTCHANIN et MONTCEAU LES MINES la route qui longe la voie d'eau est pratiquement sans voiture. Tout est parfait. Le soleil joue à cache cache avec les nuages mais sort souvent et n'est pas timide. Les troupeaux, de race charolaise, occupent les prairies bien sèches, morcelées et entourées de haies vives. Les agriculteurs sont au ramassage des roundballers de foin et/ou de paille. Les bateaux, sur le canal, coupent les eaux noircies par l'ombre des nuages.
Nous traversons la ville MONTCEAU LES MINES, ancienne cité minière. La route ne quitte pas le canal. Elle épouse toutes ses formes. ACIRY LE NOBLE, témoin du passé, une ancienne briqueterie est réhabilitée en écomusée. On y fabriquait des céramiques.
Nous avançons vers GENELARD, petite ville industrielle. Le canal présente une belle tranchée réalisée en pierre. A la sortie de PALINGES, à cours de « carburant « Jojo interpelle une villageoise. Nos gourdes ne contiennent que de l'eau sans additif énergétique. Cette dame nous met en garde sur des averses de grêle annoncées pour l'après-midi dans le secteur. Curieux, le ciel est de plus en plus bleu mais il est vrai que nous transpirons à grosses gouttes. Inutile de musarder. A une écluse, nous dressons la table et réchauffons notre déjeuner sans nous attarder.
L'image parfaite du matin prend une autre tournure. Le canal devient rectiligne à perte de vue et la route, un peu en dévers nous offre la seule image de la barrière de sécurité qui cache le ruban d'eau. Cela devient monotone et ennuyeux.
La fin de l'étape à PARAY LE MONIAL se réalise par une voie verte. Le camping est point d'accueil pour vélos. Dans l'enceinte des sanitaires, des réfrigérateurs, congélateurs et micro-ondes sont mis à disposition. C'est l'occasion d'acheter des glaces lors du ravitaillement réalisé à toute vitesse vu la dégradation du temps.
La pluie attend la fin de notre installation pour se présenter. Une course contre la montre qui s'avère payante.. Des préaux, aux sanitaires, permettent d'installer notre table à l'abri pendant que les autres cyclistes, sans table et sans sièges n'ont que leur tente comme refuge.
Espérons une soirée meilleure pour visiter la ville de PARAY LE MONIAL (Cité du Sacré Cœur), bien connue pour ses pèlerinages religieux.
