Créon/Lagruère/88km
JEUDI 5 JUILLET 2018
JEUDI 5 JUILLET 2018
CREON - LAGRUERE : 88 km
Le tonnerre et la pluie se sont poursuivis en début de nuit. Ce matin, ce sont les allées et venues de piétons, dans le camping, qui nous réveillent. Les ouvriers(campeurs) se lèvent plus tôt que nous. Notre horloge sonne, depuis quelques jours, à 5h45.
Lorsque nous sortons de notre toit d'itinérance, nous sommes dans le brouillard. Ce matin, la fraîcheur et la route imposent de porter nos coupe-vent et fluo pour être vus. Nous retrouvons notre piste cyclable à 2 km. Elle présente une pente sur plusieurs kilomètres. Cette voie verte est tapissée de branches et de feuilles, stigmates des bourrasques de vent d'hier soir. Il en sera ainsi sur toute la journée. Il faut se frayer un chemin. Nous traînons des déchets verts sous nos remorques qu'il faut débourrer régulièrement.
Le tunnel de la Sauve sur 400 m de longueur nous inquiète. Il est tout noir. Jojo met sa lumière mais l'éclairage se met automatiquement au fur et à mesure de notre progression. Dès que le ciel se dégage, le soleil nous attaque mais le parcours reste souvent à l'ombre. L'ancienne voie ferrée sur laquelle nous roulons traverse les vignobles des grands crus de Bordeaux. Le binage vient d'être réalisé.
A ST BRICE, le commerce alimentaire nous permet le ravitaillement. Les « palmiers secs « du matin sont digérés Nous consommons les encas sur place. Nous continuons vers SAUVETERRE DE GUYENNE. Magnifique cité. Nous arrivons par l'une des quatre portes de l'ancienne bastide. Le balisage de notre parcours n'étant pas évident, nous décidons d'emprunter la départementale vers LA REOLE. Cette portion est une jonction pour rejoindre les bords de la Garonne. Le pourcentage des côtes est forcément moindre que par les chemins vicinaux préconisés par le vélo-guide. Jojo qui scrute la carte remarque que le tracé pour les vélos se dirige vers GIRONDE SUR DROPT par une route au trafic réduit. Nous y allons. Cette voie longe la Garonne.
LA REOLE est un bourg médiéval présentant des bâtiments remarquables, notamment le prieuré St-Pierre. Le départ de la portion qui suit est décevant, d'un côté une digue en béton, de l'autre les espaces de cultures. A partir de FONTET, l'étape est dédiée au seul canal de la Garonne. Le problème est la présence d'un arbre en travers de la piste. Dans la matinée, un précédent a pu être contourné après que Jojo casse un maximum de branches et se prenne une épine d'acacia dans un doigt... Premiers soins réalisés par Soso. Un couple nous indique la déviation par la base de loisirs. Des Rennais, camping-caristes qui nous ouvrent le grand portail codé. Dans ce lieu, nous profitons d'une table de pique-nique en accélérant le repas tant les gouttes sont menaçantes.
Le parcours est facile et plat hormis le passage des ponts lors des changements de rive où le petit plateau est de rigueur. Plus loin,un obstacle de taille perturbe notre évolution ; encore un gros arbre couché sur la voie mais celui-ci ne peut pas être contourné. Les remorques sont dételées et vélos et bagages sont soulevés, à bout de bras, au-dessus de cet objet intrus...C'est sportif.
Le chemin domine la Garonne et les plaines avoisinantes riche en cultures de maïs , maraîchage et fraisiers. Des « fourmis « en grand nombre sont à la cueillette.
Quelques fissures dans le revêtement troublent notre tranquillité. En principe, la voie verte est fermée. Nous réussissons à passer. Les bateaux en navigation, en éclusage ou ancrés sont nombreux. Les points de vue qu'ils offrent sont enchanteurs.
Un gros nuage noir arrivé subitement ne contient pas ses eaux. Il déverse le contenu nous laissant, à peine, le temps d'enfiler les ponchos et de se coller à un platane pour moins mouiller. La pause dure plus de 15mn. Après cette purge, c'est alternance de soleil et de gouttes régulières.
A 5 km du terminus, nous croisons la balayeuse du Conseil Général du Lot et Garonne qui nettoie la piste. C'est nettement mieux après...
La fin d'étape se fait au camping, désuet, de la halte nautique de LAGRUERE, situé sur la piste (moins de 10 emplacements) et ouvert à tout vent. Un couple de cyclo-campeurs, des Lorrains, vient de s'y installer. Ils arrivent de TOULOUSE et rejoignent BORDEAUX.
Vu l'état des chemins dans la journée, en soirée, pendant que Soso est à l'écriture, Jojo est à l'entretien du matériel.
Ce soir, la petite laine est indispensable... Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas !